Le SNCD publie une étude interessante sur l’email marketing et notamment une cartographie de l’email:

>> Quelques chiffres tout d’abord :

– 81% des internautes interrogés possèdent plusieurs adresses email personnelles (2.7 adresses mails / personne)  qu’ils destinent, pour 62% d’entre eux, à des usages spécifiques, surtout les hommes et les moins de 35
ans.

– 58% des internautes interrogés jugent recevoir trop d’emails marketing.

– 40% des répondants, en particulier les femmes, déclarent parrainer des amis lorsqu’on les invite à le faire.

– Me désabonnement est le plus souvent favorisé par l’inadéquation des offres et le caractère répétitif de celles-ci (65% cherchent à se désabonner lorsqu’un email ne les intéresse pas).

– Aujourd’hui, 55% des internautes déclarent recevoir de 1 à 10 spams par jour

>> Quant a la cartographie elle fait ressortir les profils suivants :
– Les BASICS (6%) sont généralement étrangers à l’email marketing
En majorité des hommes, ce sont des internautes peu investis dans le média. Ils ont une seule adresse email et limitent son usage à la correspondance.

– LES DEPASSES (28%) sont totalement réfractaires à l’email marketing
Agés de plus de 40 ans, ces internautes plutôt novices reçoivent peu d’email marketing (peu de promotions ou jeux concours). Ils ont cependant le sentiment de recevoir trop d’emails marketing mais aussi
personnel. Leur fréquence idéale de réception serait mensuelle.

– LES SATISFAITS (15%) sont réceptifs aux emails marketing de fidélisation
Cette population, plutôt active sur Internet, possède souvent une seule adresse email. Ils reçoivent plus de correspondance que d’emails marketing et se disent satisfaits des offres qu’ils reçoivent des
marques dont ils sont clients. Ils jouent le jeu (transfert, enregistre l’expéditeur dans la boite de contact…) et ne perçoivent pas de montée en puissance de l’email marketing.

– LES CHASSEURS DE PRIMES (16%) considèrent l’email marketing comme un moyen de faire de bonnes affaires
Internautes de moins de 40 ans, à l’aise avec le média, plutôt cyberconsommateurs, ils sont avant tout à la recherche de bonnes affaires et de jeux-concours. Ils reçoivent plus de 10 offres promotionnelles par jour et considèrent que la fréquence idéale de réception est « dès qu’il y a promotion ». Ils réagiront favorablement
aux objets mettant en avant une promotion ou un avantage et sont plus intéressés par les offres de marques dont ils ne sont pas clients. Ils soulignent la montée en puissance du nombre d’emails mais aussi leur pertinence accrue.

– LES INTERNAUTES AVERTIS (35%) utilisent l’email marketing comme un outil
Il s’agit principalement d’actifs, sur leur lieu de travail ou à la maison, l’email fait partie de leur quotidien. Ils possèdent au moins 2 adresses emails personnelles qu’ils consultent en soirée.
Cyberconsommateurs accomplis, ils reçoivent beaucoup d’emails marketing (promotions, offres, ventes privées…). Ce sont les plus sensibles à la montée en puissance de l’email marketing, notamment les offres de marques dont ils ne sont pas clients qu’ils jugent trop fréquentes.  Enfin, ils sont les plus enclins au parrainage.

Source SNCD

J’aimerais parler brièvement des problèmes de délivrabilité suite à la découverte du guide de l’IAB et à un pépin que je viens de rencontrer.

On entend par délivrabilité la capacité d’un email à être accepté par les serveurs de mail des FAI ou des webmails.
Si l’email envoyé par votre entreprise est considéré comme du spam, il ne sera pas transmis au récepteur, combien même ce dernier aurait demandé à le recevoir. C’est sans doute le prix à payer pour tenter de réguler les 600 millions de mails qui circulent chaque jour…

La délivrabilité selon Dolist:

Les actions pour assurer une bonne délivrabilité de vos emails :
1- mesurer ce taux (cela devient de p
2- comprendre ce qui peut le faire évoluer
3- agir pour corriger le tir

1- La mesure
Cela devient de plus en plus aisé car les outils d’emailing intègrent ces données statistiques.
En général, elle oscille entre 90% et 95%. En deça de 80/85%…il ya un probleme.
Aprés avoir vérifié que les adresses sont bien valides ( vs NPAI), il est important de regarder les stats par domaine pour savoir si le problème est général ou s’il est du à un ISP en particulier ( si Gmail plante ou vous filtre, la délivrabilité moyenne est fortement affectée bien que le problème ne vienne que d’un domaine. Il faudra alors comprendre ce qui a amené Gmail à vous filtrer).
On peut aussi faire appel à des solutions plus onéreuses comme Returnpath (analyse) et Goodmail (paiement qui assurerait la livraison dans de bonnes conditions sur Yahoo et Aol).

2- comprendre
Le guide que propose l’IAB explique assez bien les différents éléments qui infuent sur la délivrabilité.
Voici les principaux :
* Les black list publiques: des serveurs se partagent entre eux les alertes pour spam (genre spam abuse)
* Les blacks list privées: imaginez bien que Free ou AOL ont leur propre blacklist par exemple (par exemple en gardant l’historique de plaintes pour spam)
* Les « spam trap »: des acteurs comme Brightmail créent des adresses emails pièges sur Hotmail par exemple sans communiquer nulle part l’existence de cette adresse. Des qu’un email arrive dans cette boite aux lettres, il ne peut s’agir que de spam
* Les serveurs d’emails émetteurs mal configurés (envoi trop rapides) , mal identifiés ou ne proposant pas d’adresse de reponse valable
* Les contenus tendancieux : free, spam, se*x*, via*gra…ce n’est pas bon; on s’en doute

3- agir
Les mesures à prendre nécessitent avant tout de bien comprendre l’origine du problème. C’est pour cela qu’il me semblait important de les lister ci-dessus.
Si vous voulez aller plus dans le détail, lisez ce guide de l’IAB (en Anglais).

Mais délivrer l’email n’est pas tout, il faut encore qu’il arrive jusqu’à la boite de réception en évitant la boite a spam. Ce n’est plus la délivrabilité qui est impactée mais le taux d’ouverture. Là aussi ca fait mal et je viens d’en faire les frais… Le mot « win » dans le sujet de mon mail aura sans doute éveillé les soupcons des filtres bayésiens. Résultat des courses, l’email est arrivé dans les messages indésirables. Copie à revoir en ce qui me concerne grrrrr …

A noter la notion de « Trustrank » qui prendrait de plus en plus d’importance pour qualifier le sérieux présumé d’un site ou d’un serveur de mail (à l’image de ce qui se fait pour les moteurs de recherche). A suivre…

Pour aller plus loin:
– Un nid à études pour l’email
http://www.emailstatcenter.com
– Le site du consultant Bruno Florence
– Mon post sur l’email marketing.

Trouvé via ABC-Netmarketing, ce petit livre blanc très bien fait de Cabesan que vous pourrez télécharger à cette adresse:
http://www.cabestan.com/annexe/livreblanc/livre_banc.cfm

Un seul regret peut-être, peu d’exemples et peu de stratégies concernant l’email liés aux comportements sur un site mais il est vrai que peu de clients le pratiquent.

Pour ceux qui voudraient aller plus loin sur le sujet, je recommande le livre ‘The Quiet Revolution in Email Marketing’

Voir aussi mon précédent post sur l’email