La France perd des emplois de production, la France va aussi perdre des emplois de services numériques.
Pour faire court, retracons quelques étapes de l’évolution du systeme économique
– On a crée l’envie d’entreprendre .
– On a créé les usines, les grandes sociétés (groupes) avec leurs nombreux employés salariés et leurs actionnaires (capital) et même des syndicats.
– On a créé les prestataires.
– On développe le statut de freelance (sans trop savoir si on doit simplifier les statuts et fiscaliser les dividendes…) et on se retrouve avec plein d’amis Freelance ( à se demander si le statut de salarié ne va pas devenir un luxe).
Et voila que les plateformes d’échanges de service débarquent à leur tour: Fiverr, Mecanical Turk et ca cartonne.
C’est de l’offshore automatisé.
Bah oui, une bannière flash à 5$, c’est un bon prix. Elle n’est pas encore top cette bannière qui nous vient d’Inde mais c’est exploitable. On obtient sur ces plateformes des services auxquels on n’aurait pas prétendu avec un prestataire local.
Avec l’habitude, on va y faire ses emplettes plus régulièrement. C’est votre prestataire qui va faire la gueule. Mais on est tous le prestataire de quelqu’un…autant dire que Arnaud de Montebourg pourrait bien devenir sous peu le Ministre de tutelle des nouvelles technologies.
ALors on pourrait se dire que la délocalisation des services est une étape ultime. Non il y a mieux derrière! Il y a les robots ! POurquoi sous-traiter et délocaliser, pensez robot. C’est ce que nous écrit avec justesse INternetActu dans Où va l’économie numérique ? (2/3) : robotisation ou monopolisation ?
Voici les etapes de cette évolution selon Kevin Kelly (On ne pourra pas dire qu’on n’a pas été prévenu) :
1. Un robot/ordinateur ne peut pas faire les tâches que je fais.
2. OK, il peut faire beaucoup d’entre elles, mais pas tout ce que je fais.
3. OK, il peut faire tout ce que je fais, sauf qu’il a besoin de moi quand il tombe en panne, ce qui est fréquent.
4. OK, il fonctionne parfaitement sur des trucs de routine, mais j’ai besoin de le former à de nouvelles tâches.
5. OK, il peut faire mon ancien boulot ennuyeux, parce qu’il est évident que ce n’était pas un travail que les humains étaient censés faire.
6. Wow, maintenant que les robots font mon ancien boulot, mon nouveau travail est beaucoup plus amusant et paie plus !
7. Je suis tellement content qu’un robot/ordinateur ne peut absolument pas faire ce que je fais maintenant.
Bon, les étapes 6 et 7 sont assez optimistes. Je dirais plutôt qu’il faudra choisir entre l’économie du chaos (faire plus et mieux que les autres) et celle orientée vers le bonheur (ce n’est plus l’argent tirée de la production qui compte mais le bonheur généré)
Mais la nécessité de faire un tel choix, passe souvent par une phase de doutes (pour ne pas dire de chaos).
Et cette reflexion sur l’économie vaut aussi pour l’écologie (de l’argent qui me fait vivre à l’air que je respire).
Ahhhh l’ecosysteme… il est beau ce nom, mais il va sans doute falloir mettre plus de conclusions en application (je ne parle pas d’app mobiles;) pour montrer qu’on a bien compris ce que ce concept impliquait. Bonne année 2013 ..ca porte chance !
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